Métissé, vous avez dit métissé ?
Il était une fois une île… métissée. Cette île, elle s’appelait La Réunion et, comme pour honorer ce nom si joliment trouvé, et bien figurez-vous que La Réunion est un hymne vivant au mélange, un hommage à la diversité, l’incarnation du métissage. Alors forcément, nous qui sommes si fiers de notre île chez Pardon!, on est aussi carrément fiers de ce cocktail aux mille visages, aux dix-mille couleurs et aux cent-mille cultures. Au moins tout ça ! Rassurez-vous, on ne va pas vous faire un cours d’histoire, ni même refaire l’histoire. Mais quand même, souvenez-vous. Quand, vers la fin du 17ème siècle, le travail dans les plantations nécessite un peu de main d’oeuvre très bon marché, on fait venir des africains et des malgaches (ah… la traite négrière ! ). Ces derniers apportent avec eux, outre leur vie et leurs bras, leur culture. Des esclaves à la peau noire donc, bientôt rejoints par des esclaves à la peau un peu plus claire, qui arrivent d’Inde, eux aussi avec leur culture et leurs traditions. Et puis quand, après la judicieuse décision d’abolir l’esclavage en 1848, on décide de mettre en place des « contrats d’engagisme », débarquent alors sur l’île des travailleurs engagés africains, malgaches, chinois, indiens, malaisiens, polynésiens et même australiens. Libres cette fois, avec un contrat de cinq ans en poche pour pouvoir travailler et vivre sur l’île, le tout avec une parfaite liberté de culte. Un nom au poil ! Vous comprenez maintenant pourquoi on dit de La Réunion qu’elle est l’un des territoires les plus métissés au monde ? Vous en connaissez beaucoup des endroits magiques comme notre île où se côtoient et vivent ensemble des yabs (les créoles blancs), des cafres (les noirs descendants des esclaves africains), des malgaches, des malbars (indiens tamouls), des zarabes (Indiens musulmans), des chinois, des comoriens… Sans oublier, d’un peu plus loin mais on pense à eux, les zoreils (ou zoreys) de métropole ! Une belle mosaïque et un beau brassage ethnique et culturel qui constituent l’identité et la richesse de La Réunion. D’ailleurs franchement, on n’aurait pas pu rêver mieux que ce nom, La Réunion, pour notre bout de terre. Même si à l’origine il n’avait rien à voir, mais absolument rien, avec ce métissage dont on parle et qu’on adoooore chez Pardon! Non, pour la petite info, on doit notre si joli nom à une réunion de fédérés marseillais et de gardes nationaux parisiens. Rien à voir on vous a dit ! [ux_image id= »4408515″] L’île shaker Rien à voir sauf que La Réunion aujourd’hui, c’est une terre de réunions : réunions d’idées, réunions d’esprits, de couleurs, d’odeurs, de paysages, d’âges, de religions, de saveurs, de genres… Réunions d’ethnies, de cultures, de traditions, de langues. Prenez du français, mélangez-le avec un zeste de malgache, un soupçon d’hindi, un trait de portugais ou encore un doigt de tamoul et vous obtenez le créole réunionnais dans toute sa splendeur. Voilà pourquoi, c’est sûr, on aime tant les cocktails à La Réunion ! Musulmans, chrétiens, juifs, chinois, hindous, animistes et même athées vivent ici en belle intelligence et en parfaite harmonie. Et nous chez Pardon !, on aime ce mélange, cette mixité, cette diversité et cette variété. Et on a un mot pour le dire « Métissez-vous ! »
Pardon! ne baisse jamais les bras…

Tel le fameux phénix qui renaît de ses cendres, Pardon! a connu de nombreux accidents de parcours, vécu quelques incidents sur la route. Et même un incendie, le 14 juin 1989. Une date majeure marquée dans l’identité de la marque, vous pensez bien ! Et bien malgré tout ça et en dépit des mauvaises volontés de quelques-uns, détracteurs irréductibles de l’esprit libre de Pardon!, nous sommes aujourd’hui plus présents que jamais et fiers de l’être. Un peu de culture pour commencer ? Vous connaissez ce proverbe arabe, « Ne baisse pas les bras, tu pourrais le faire deux secondes avant le miracle. » ? Ce proverbe, Pardon! l’incarne parfaitement, et vous n’imaginez peut-être même pas à quel point. Engagés et déterminés… Car le miracle, il s’est produit quand Pardon! a commencé à toucher le coeur des réunionnais de l’île et de métropole. Et il se produit encore chaque jour lorsque vous nous témoignez votre soutien, en achetant nos t-shirts et autres créations SO originales et stylées, ou en participant à nos actions SO engagées, à l’image par exemple de la dernière opération nettoyage au Cap Lahoussaye, ou encore de notre récent partenariat avec Panier Péi. Vous vous souvenez aussi ? Le t-shirt désormais culte Chapeau Jacques, où Pardon! exprimait avec humour, comme d’hab, sa désapprobation et son mécontentement face à la décision du Président de poursuivre les essais nucléaires à Mururoa. Désapprobation et mécontentement c’est pour faire joli. En réalité, Pardon! et Peter Mertes, son fondateur, étaient tout simplement agacés au plus haut point. Franchement en colère même. Bref, verts de rage, pour ne pas dire rouges. Et comme d’hab, c’est avec un t-shirt et un trait d’humour que nous avons transformé cette vilaine colère. Finalement, la fin des essais nucléaires est décidée et actée le 26 janvier 1996 par Jacques, qui n’a pas » été insensible aux mouvements d’opinion« . Tu m’étonnes ! … tel le phénix qui renaît Tout ça pour dire, sans vouloir être moralisateur ou donneur de leçon, ça non ! qu’il est essentiel de toujours croire que ça va aller. Même dans les moments les plus sombres où tout semble aller au plus mal et où, franchement, y compris avec beaucoup d’imagination, on ne voit pas comment ça pourrait aller mieux. Parce que si, figurez-vous que tout peut toujours s’arranger. Quand vous êtes au fond du trou, dites-vous que vous avez deux possibilités : soit y rester, soit décider de remonter. Et ce jour du 14 juin 1989, alors que l’atelier de sérigraphie de Saint-Paul venait de faire l’objet d’un incendie criminel, honnêtement, on aurait pu se dire « Ok, on arrête là. On laisse tomber, c’est pas pour nous ». Sauf que non ! Ce petit feu de joie volontaire n’a fait que renforcer notre volonté de continuer à faire ce que, finalement, on réussit à faire plutôt pas mal, à savoir des t-shirts et autres produits dérivés un peu piquants parfois certes, mais bon, on est réunionnais quand même ! Alors que toutes les machines, le stock, le travail de création, les archives partaient en cendres ; que l’activité de l’entreprise était à l’arrêt forcé ; que tout laissait à penser que Pardon!, c’était fini…. La marque est repartie de plus bel. Le feu de la colère n’aura pas eu gain de cause de la flamme Pardon!, ni cette fois ni les autres. Alors oui. Croyez en vous, croyez toujours, et gardez l’espoir ! Quand le ciel est tout noir, les étoiles sont juste derrière. Et quand il est gris de pluie, le soleil est déjà en route.