Comment était La Réunion Lontan ?
RÉUNION LONTAN Des clichés en noir et blanc pour révéler les nuances de la vie, de la réalité et de l’âme d’une Réunion intemporelle, pleine de force et de certitudes. Ces images, qu’elles illustrent des scènes de travail ou des instants plus intimistes, parlent de l’essentiel : l’humain et sa dignité. Des sourires d’enfants au geste précis du coupeur de cannes, en passant par l’univers dépouillé du facteur de Mafate, ces moments nous rappellent une vie sincère, à l’abri des futilités d’un monde devenu trop rapide. Ici, le temps, l’effort et la paix prennent tout leur sens. Ces portraits ne regardent pas vers le passé, mais confortent une autre réalité du présent. Ouvriers, journaliers, agriculteurs, éleveurs ou pêcheurs : ces hommes et femmes vivent pleinement aujourd’hui. Ils partagent les joies et les peines, travaillent, s’amusent, et transmettent des valeurs à leurs enfants, qui jouent simplement, comme partout dans le monde. Ici, les objets du quotidien ne sont pas décoratifs, mais vivants. Le pilon sert à préparer le repas, la marmite fume sur le feu de bois, et les dominos rythment les retrouvailles. Même les paysages, nourris d’espace et de sérénité, semblent raconter une autre grandeur : celle d’une île qui respire encore au rythme de ses traditions. Le facteur de Mafate Héros des sentiers, il est le seul lien entre les îlets du cirque et la ville. À pied, il parcourt jusqu’à 100 km de sentiers par semaine, livrant courrier et bonnes nouvelles. Véritable trait d’union entre ces villages isolés, il est indispensable à la vie de Mafate. La canne à sucre Culture emblématique de l’île, la canne à sucre reste un pilier de l’agriculture réunionnaise, même si son poids économique a diminué. Comme autrefois, les cannes sont coupées à la main avec le sabre avant d’être acheminées vers les centres de réception, puis les usines sucrières. Une tradition qui perdure, entre savoir-faire et héritage. Les parties de dominos Sous l’ombre d’une varangue ou près de la buvette, les dominos sont bien plus qu’un jeu. Ils offrent un moment privilégié pour se retrouver, échanger des nouvelles, et savourer le temps qui passe, à un rythme lontan. Les hauts de l’île Des forêts luxuriantes, des cascades majestueuses, des villages isolés : les hauts de l’île incarnent la beauté et l’histoire de La Réunion. Refuge des esclaves marrons, ces terres sont aujourd’hui habitées par des petits agriculteurs et éleveurs, vivant au gré des traditions lontan. Le maloya Née des chants d’esclaves, la musique maloya a longtemps été censurée. Portée par une voix solo, un chœur, et des instruments traditionnels tels que le kayamb, la calebasse ou la timbal, elle mêle musique et danse. Aujourd’hui reconnue comme un élément essentiel du patrimoine créole, le maloya continue de vibrer dans les cœurs réunionnais.