Nous avons de la chance ! Du soleil et des lagons, des paysages magnifiques, un volcan qui fait rêver, un paradis pour randonneurs, et surtout, la douceur tropicale.
Pas de soucis et la vie facile… Surprise ! Comment le croire ?
Il y a aussi des gens qui travaillent : des agriculteurs et des éleveurs, des artisans qui font du ‘‘courant’’ et d’autres plus artistes, des industriels qui contribuent à la vie de tous les jours et des fabricants de produits divers qui nourrissent le tissu économique.
C’est fait ici, ça se vend partout, ça s’appelle des ‘‘produits péï ’’.
La Picaro est une bière réunionnaise 100 % artisanale. Elle est le fruit d’un travail de passionné : Pierre Vuccino.
En 2008, le jeune homme d’origine lyonnaise se lance dans une aventure un peu folle. Dans un garage de 35 m2 situé à côté de Saint-Joseph, il se met à brasser de la bière. Il a été formé en Belgique et compte lancer sa bière à La Réunion. De cette micro-brasserie de 200 litres, Pierre Vuccino en a fait son pari. 10 ans plus tard, Picaro fait partie du paysage local avec six bières artisanales au menu, l’ambrée, la blanche, la blonde, l’Exotic, l’Originale, la Triple et une gamme de trois bières estampillées La Buse. Et tout ça, toujours de manière artisanale !
On peut déguster la Picaro dans les meilleures tavernes de l’île et on la trouve également dans certaines grandes surfaces.
Pardon! Un clin d’oeil à la revue anarchiste allemande éponyme et surtout parce que l’entrepreneur a l’intention de rester dans le politiquement incorrect… Alors il s’excuse d’avance via ce petit diable noir, visage de la marque.
25 ans plus tard, un incendie, un redressement judiciaire et quelques embrouilles.. Pardon! Ce sont six boutiques de prêt-à-porter étalées dans les secteurs nord, ouest et sud de la Réunion. Un humour décapant qui ne plaît pas à tout le monde (et tant mieux !) et des designs originaux.
Toujours à la recherche de nouveautés pour vous surprendre, Pardon! c’est aussi des collections capsules et divers univers graphiques. Il y en a pour tous les goûts !
Ce magasin est un incontournable de la Réunion, impossible de le manquer, en toute objectivité !
La part des anges
C’est le nom de la toute première distillerie de fruits jamais créé dans les DOM. C’est un fils de distillateur, Ludovic Maufras qui en 2009, a eu l’idée de se lancer dans l’eau de vie tropicale. Dès 2010, il lance sa gamme «Sublim’ » élaborée exclusivement à base de fruits de La Réunion issus de coopératives agricoles et de plantations agriculture raisonnées. Chez les Maufras, seule la fermentation naturelle est utilisée. La distillation est réalisée grâce à un alambic élaboré… Mais on n’est pas là pour par causer technique. Ce qui est intéressant avec les eaux de vie de La Part des Anges c’est que, seul le coeur de chauffe est gardé pour être ensuite mis en repos pendant une année avant le mariage, filtration et mise en bouteille. ( OK, on a dit plus de technique ) Ce qu’il faut retenir, de ce produit local c’est qu’il est d’exception et qu’en plus, la distillerie est ouverte aux visites.
Vous trouverez toutes les infos sur les produits et la distillerie sur www.lapartdesanges.re.
La petite raclette
On vous imagine déjà le sourire moqueur. « Quoi? Une Raclette à La Réunion, quelle idée… » Et pourtant, sachez qu’à La Réunion, nous attendons avec impatience l’hiver austral pour manger de la raclette ! Et à en juger par les têtes de gondoles des supermarchés en cette période, c’est entré dans le mode de consommation réunionnais. Vu le prix du fromage ici, les Réunionnais ont la coutume d’utiliser du Piton Maïdo dans leur machine. C’est une pâte molle fabriquée ici et qui ressemble plus ou moins à la Raclette. Sauf que depuis 2006, Les Fromageries de Bourbon se sont mises à fabriquer de la raclette locale : «La Petite Raclette ». Plus de dix ans après sa création, elle existe toujours, mais reste peu connue du grand public, du moins les consommateurs ignorent qu’elle est réunionnaise. Ce qui fait son succès cependant, son prix : 14€ le kilo, environ.
Depuis plusieurs dizaines d’années, l’ananas Victoria ( ou Queen Victoria pour briller en société ) a obtenu le Label Rouge, gage de qualité made in Réunion. L’ananas réunionnais est plus petit que celui que l’on trouve ailleurs dans le monde et il est réputé pour être le meilleur de tous ! Cocorico ! Sa chair est sucrée et parfumée, on le trouve souvent sur les étals des forains en vente par petits tas.
Astuce pour le déguster sur le pouce : on coupe les feuilles piquantes pour ne laisser qu’une sorte de manche avec le coeur des feuilles. Ensuite, on enlève la peau sans découper le fruit de son manche de feuilles et on le mange comme une grosse pomme d’amour.
Une merveille, ma bouche i fé de l’eau !
Ce n’est pas une découverte, la vanille cultivée à La Réunion est réputée dans le monde. Et pour cause, au 19ème siècle, La Réunion devient le premier importateur de vanille au monde. Grâce à un ancien esclave, Edmond Albius qui va révolutionner la culture de la vanille. En effet, ce dernier a découvert qu’il suffisait de presser légèrement la fleur en soulevant la cloison mobile qui sépare les étamines des stigmates afin de fertiliser la vanille. La Réunion maîtrise alors la culture de la vanille, la fécondation, le séchage, la fermentation des gousses…
Tout cela va être transmis aux îles de l’océan Indien par La Réunion ( appelée Île Bourbon à l’époque ). Aujourd’hui, la vanille de Bourbon fait partie des produits péï nobles de La Réunion, elle coûte relativement cher du fait des techniques ancestrales de culture. Du coup, elle se fait concurrencer sévèrement par la vanille de Madagascar qui a pris depuis longtemps les devants en termes d’exportation… difficile de concurrencer les prix malgaches.
Et comme si ça ne suffisait pas, il faut en plus, faire attention sur notre propre île lorsque l’on veut acheter de la vanille sur les marchés. En effet, il est très fréquent de se faire vendre de la vanille de Madagascar, comme ci c’était celle de la Réunion. Alors, quand on habite à La Réunion et que les moyens financiers ne permettent pas de cuisiner avec la vanille réunionnaise, oui, on achète des bottes de vanilles malgaches au marché couvert…
En connaissance de cause. OK amis touristes, faites attention… Si on vous vend une botte de vanille au marché à 15 €, si les gousses sont grosses et luisantes, s’il n’y a pas de paperasse qui certifie l’origine du produit : vous avez sans doute affaire à de la vanille malgache. Attention, on ne dit pas qu’elle est mauvaise, on dit juste que lorsque l’on veut ramener de la vanille réunionnaise, on achète de la vanille réunionnaise.
La spiruline ( Arthrospira platensis ) est une micro-algue alimentaire à fort caractère nutritionnel. Dans le monde, les ONG l’utilisent pour remettre les populations d’aplomb. Elle est également appréciée comme complément alimentaire pour le bien-être et la performance. À La Réunion, on cultive cette algue depuis 2011, depuis la production s’est largement développée car elle n’a besoin que d’eau et de soleil… Autant dire que notre île est idéale pour ce type de culture. On en trouve sous toutes les formes: en gélules, en paillettes, en poudre ou encore en bonbons. Ici, la spiruline fait de nombreux adeptes notamment dans le monde du sport. Attention, elle est à consommer avec modération et sous forme de cure, car l’algue est particulièrement puissante. Très riche en fer, elle se consomme accompagnée de vitamines C. Il existe de nombreux producteurs à La Réunion et chacun aura ses conseils à vous confier. Alors, soyez attentifs et si vous vous attendez à quelque chose de gourmand, passez votre chemin. Gustativement, la spiruline ce n’est pas terrible.
Le camion-bar des temps modernes
Il y a un peu moins de 10 ans, les communes de La Réunion se sont liguées contre les camions-bars. Autrefois, ils étaient incontournables : ces vieux camions transformés en snack-bar où l’on y mangeait de bons vieux américains gratinés et des frites bien grasses. Côté hygiène, il ne fallait pas être regardant, mais les camions-bars faisaient partie du paysage. Et puis, ils ont été remplacés par les « rondavelles » un peu partout sur l’île. Au final, tout le monde a rapidement oublié les camions-bars, les propriétaires étaient ravis de bosser dans des conditions plus confortables et pour les clients, ça faisait plus clean, tout de suite.
Oui, mais voilà, l’ironie veut que les camions-bars signent leur grand retour, mais cette fois en version tendance. On oublie le camion-bar désuet et on accueille les « Food Truck ». Le concept vient de métropole ! Food Truck par ci, Food Truck par là, on entend parler que de ça dans les reportages conso. En métropole on découvre les camions-bars ! Et voilà que le Food Truck débarque à La Réunion. Hamburgers, cuisine vég, cuisine thaï…
Comprenez un peu l’agacement de la population réunionnaise qui voit débarquer de nouveau camion-bar à la sauce métropolitaine…